Histoire
:
Le mercredi 16 octobre 1968 et le lendemain, quelque part au
Connecticut. Le Dr Sam Beckett se transmute
dans la peau de Margaret Sanders au moment où elle met
le feu à son soutien-gorge pendant une manifestation féministe
interdite.
Mais la situation n'est pas aussi drôle qu'elle pourrait
le paraître. Il est là pour éviter que Diana
Saint-Claude ne meure accidentellement.
Al quant à lui essaie de ménager la chèvre
et le chou. En effet, en sauvant Diana, Sam risque de compromettre
le mariage de Margaret et surtout de condamner Suzi.
Personnages
secondaires :
- Margaret
Sanders : la mère. Diplômé de l'université,
elle est femme au foyer mais proche de la cause féministe
et s'investit dans un "protest group" avec sa fille.
- Susan/Suzi Sanders : la fille. Très déterminée
à mener le combat, elle subit l'influence de Diana St Claude.
- George Sanders Jr : le fils. Le plus jeune de
la famille. Ballotté entre les trois autres membres de
la famille.
- George Sanders : le mari. Il dirige un cabinet
d'assurance. Dépassé par les événements,
il ignore comment réagir et s'appuie sur des stéréotypes.
Son seul argument est le chantage.
- Diana St. Cloud / Saint-Claude (en français) :
l'égérie du groupe. Traumatisée dans son
enfance par un père abusif, cette intellectuelle diabolise
les hommes. Elle est prête à user de violence si
nécessaire pour obtenir gain de cause. Avant de devenir
une des activistes demandant le changement de la Constitution,
elle fera 5 ans de prison.
- Le capitaine de police Donald "Donnie" Tipton
: ami de longue date de George, c'est aussi un homme de
la vieille école. Il surveille la permanence pour le compte
du FBI.
- Peter Tipton : son fils. Un arriviste de la pire espèce,
sexiste et imbu de lui-même sans réelle vue d'ensemble
sur la société civile en marche.
- Dora Tipton : la femme du précédent. Enceinte
jusqu'aux yeux, elle accepte les pires camouflets de son mari
qui la fait passer pour une simple d'esprit sans même se
rebiffer.
- Evy Brownfield : l'employé modèle
qui a appris à se taire. Mariée, bien que désignée
pour la promotion du fait de son antériorité et
de ses compétences, elle risque de faire les frais d'une
société sexiste.
- Flanners : responsable du Addison Club, a divorcé
trois fois.
Critique
:
Libération
des femmes ou comment faire d'une bonne idée un mauvais
épisode.
Il semblerait que les scénaristes aient remplacé
le stylo par la masse tant le descriptif est lourd et maladroit.
Si Sam est fidèle à lui-même, les autres personnages
sont caricaturaux et manichéens, les décors à
pleurer, et les costumes, privés du génie de Jean-Pierre
Dorléac, d'une rare tristesse et totalement anachroniques.
La série ne nous a pas habitués à une telle
débauche de clichés. Au milieu de ce désastre,
Scott Bakula et Dean Stockwell font ce qu'ils peuvent pour sauver
le bateau du naufrage. Des prestations syndiquées des autres
comédiens desservis par un texte peu inspiré.
Dommage.
Références
historiques :
-
Le ' Women's Lib' (mouvement de libération des femmes)
dont on aperçoit quelques slogans sur les pancartes pendant
la manifestation et à la permanence.
- Le Mahatmah Gandhi et son mouvement de protestation pacifiste
qui inspira les sit-in des années 60 et 70.
- Le pasteur Martin Luther King.
Anachronisme
littéraire :
"The Female Eunuch" (La femme eunuque
en français) qui est sur la table basse ne sortira malheureusement
qu'en 1970, apportant la célébrité à
son auteur, l'australienne Germaine Greer.
Références
littéraires :
- "Howl" de Allan Ginsberg (1956), vu dans
l'épisode Rebel Without
A Clue.
('Hold back the edges of your gowns, Ladies, we are going through
hell' Introduction de William Carlos Williams à 'Howl
and Other Poems').
-
"Black Power" de Stokely Carmichael et Charles
V. Hamilyton (1968)
-
Suzi cite le dramaturge irlandais Sam Beckett.
Références
historiques :
- En 1968, les femmes aux USA représentent 1% des ingénieurs,
3% des avocats, 7,5% des médecins.
Références
culturelles :
- Faye Dunaway en couverture d'un magazine de mode.
Acteurs
à remarquer :
- Max Gail (George) a tourné dans Un tandem
de choc, Chicago Hope, Le Drew Carey Show, Dr Quinn.
- Deborah Van Valkenburgh (Diana) : vue dans Star
Trek DS9, MacGyver, Chicago Hope ou Seconde Chance.
- Bill Calvert (Tipton fils) a été vu
dans le film Spiderman, Urgences, Chips ou La petite
maison dans la prairie.
- Jordan Baker fut le procureur Fusco de La loi
de Los Angeles avant d'apparaître dans Fraiser, Seconde
Chance, A la Maison Blanche, Ally McBeal.
Détails,
pinaillages, etc... :
- Bob Hulme
a aussi réalisé "Chasse
à l'homme" et "Le Bien
et le Mal".
- C'est Jacqueline Saint Anne qui a fait les costumes.
- On voit la leapee en photo avant de la voir dans le miroir du
vestibule.
- Le 16 octobre est un mercredi. Or le lendemain matin, George
parle des omelettes du vendredi.
- Sam est enfin dans la peau d'une femme qui brûle les soutiens-gorges
;o) C'est aussi la dernière fois qu'il est une femme
à nouveau dans un épisode écrit par Deborah
Pratt.
- Si Margaret ne peut pas sortir sans son sac à main, en
revanche, elle n'a pas de maquillage, ce qui est totalement impossible
pour une femme de sa condition en 1968.
- Les femmes qui manifestent sont arrêtées pour désordre
sur la voie publique mais pas les jeunes qui sont en bande à
côté d'elles et les harcèlent.
- La photo de Margaret et Suzi paraît en première
page du Connecticut Tribune.
- Sam porte la même robe deux jours de suite. Elle est assortie
aux rideaux, aux meubles, aux papiers peints, à la tenue
de Suzi : ils ont dû avoir un lot ! En outre,
ses chaussures, devant le club de George sont nettement 50 et
pas 60.
- Sam sait faire des crêpes. Il utilise la recette de sa
mère.
- Il est un modèle de modération et de compréhension
mais même dans la peau d'une femme, il se bat :o(
- Le gamin qui n'y est pour rien, au lieu d'avoir droit lui aussi
à des explications (après tout, c'est lui l'homme
du futur !) se fait jeter à longueur d'épisode.
- La permanence s'appelle The Connecticut Women's Collective.
- Le policier fait pression sur George pour que son fils ait sa
promotion en échange de son silence quant à la participation
de Margaret aux manifestations.
- George s'estime ridiculisé et souffre que sa femme, sa
petite poulette (little sweetie pie ?!!!!), s'affiche avec des
"folles hystériques".
- Margaret rejette son paternalisme et Suzi estime qu'il "envahit
son espace vital" quand il veut l'embrasser.
- Diana conduit un mini van VW, emblématique des années
60.
- Al considère que les revendications féministes
sont utopiques mais il ne comprend pas pourquoi il se fait jeter
par Tina qui le traite de "vieux macho" !
- Pour obtenir une carte du Addison Club, on doit faire appel
au Comité. Jamais une femme n'en a fait partie. Quand les
féministes envahissent l'endroit, aucune femme n'y avait
mis les pieds en 200 ans.
_________________